Un fort au pays des Illinois. Crèvecœur, 1680

Horaires : 17h

Lieu : Théâtre Universitaire de Nantes – Chemin de la Censive du Tertre, 44300 Nantes, arrêt « Facultés » de la ligne 1 du tram – salle 2

Institutions organisatrices : UFR Histoire, Histoire de l’art et Archéologie de Nantes Université, Théâtre Universitaire de Nantes

Intervenants : Étudiants de L1 et L2, Penda Diouf et Adrien Serre

Tous publics

Dans le cadre d’un enseignement optionnel proposé aux étudiants et aux étudiantes de première et de seconde année de Licence d’histoire, « l’atelier culturel », Yann Lignereux a proposé de travailler sur l’histoire dramatique d’un fort français en Amérique du Nord à l’époque de Louis XIV. Cet épisode de l’histoire impériale française au sud des Grands Lacs s’inscrit dans les prémices de la grande expédition de Robert Cavelier de La Salle pour descendre le Mississippi jusqu’à son embouchure dans le Golfe du Mexique. Construit en janvier 1680, le fort, dressé à proximité du grand village d’hiver des Illinois, est abandonné par la petite dizaine d’hommes que Cavelier de La Salle y avait laissé pour retourner près des établissements français des Grands Lacs afin de rassembler le matériel nécessaire à la poursuite de son expédition. Dans un contexte qui est celui de la guerre menée par les Iroquois contre les Illinois, la poignée de Français se trouve exposée à tous les dangers dont le premier est probablement la menace qui sourd à l’intérieur du groupe miné par l’indiscipline et la méfiance. Dès le départ, il faut à Cavelier de La Salle et à son lieutenant, Henri de Tonti, partir à la recherche de plusieurs déserteurs dont une partie est réintégrée dans l’expédition. En janvier, une nouvelle désertion fragilise le groupe de Cavelier de La Salle et lorsque celui-ci part quelques semaine après avoir fait construire le fort Crevecoeur pour regagner le fort Frontenac et Montréal afin de rassembler du matériel et de trouver de nouveaux membres, Henri de Tonti ne peut empêcher qu’une nouvelle désertion ne condamne le fort à l’abandon. De cette dissipation des Français, l’histoire a retenu un mot qui est à la source de ce projet : « Nous sommes tous sauvages ». Inscrits avec de la cendre sur un bateau laissé inachevé à quelques mètres d’un fort lui-même délaissé et en partie pillé, ces mots s’inscrivent dans une histoire américaine qui est celle des Illinois, des Iroquois et des Français qui ambitionnent d’y inscrire la gloire de leur roi. Quand Versailles se construit pour accueillir Louis XIV et sa cour, de l’autre côté de l’Atlantique, les illusions de grandeur se dissipent dans la « Sauvagerie » qu’embrassent une dizaine de déserteurs français. C’est l’histoire que l’on se raconte quand elle pourrait être toute autre… C’est cette histoire d’identité ambiguë que l’auteure et comédienne Penda Diouf a décidé de faire écrire à la douzaine d’étudiants et d’étudiantes pour réfléchir le passé et penser notre aujourd’hui.

Cette création a bénéficié du soutien de l’UFR Histoire, Histoire de l’art et Archéologie de Nantes Université, du partenariat du Théâtre Universitaire de Nantes et de l’investissement auprès des étudiants d’histoire des artistes Penda Diouf et Adrien Serre.

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