La mer, un espace imaginaire historique. Regards franco-allemands

Horaires : 18h-21h

Lieu : Institut Historique Allemand, 8 rue du Parc Royal, 75003 Paris.

Institution organisatrice : Institut Historique Allemand (IHA)

Intervenants : Thomas Maissen (Directeur de l’IHA Paris), Guillaume Calafat (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Solène Rivoal (Maîtresse de conférences en histoire moderne à l’Université de Toulouse et à l’Université d’Albi), Magnus Ressel (Professeur suppléant à l’Université de Brême), Dagmar Freist (Professeur à l’Université d’Oldenbourg), Gabrielle Robilliard-Witt (Collaboratrice scientifique à l’Université d’Oldenbourg)

Public : Non spécialistes intéressés par l’histoire de la mer et l’histoire franco-allemande.

La mer a toujours stimulé l’imagination des hommes. En tant qu’espace qui relie et sépare à la fois les peuples et les continents, les océans ont toujours été des espaces imaginaires qui engendrent des peurs, des désirs, des fantaisies et des fantasmes. On peut considérer la projection de ces représentations sur l’espace marin comme une sorte de « constante anthropologique » avec une infinité des variations offrant aux historiens de nombreuses révélations sur les acteurs et groupes ayant divers rapports avec la mer au fil de l’histoire. La recherche historique s’intéresse depuis quelques années à l’espace imaginaire de la mer et a commencé à l’aborder de près sous l’angle des rapports de ces groupes avec l’espace marin. On parle désormais d’un « Oceanic Turn » dans la recherche depuis environ 2010, qui ouvre des perspectives jusqu’alors inédites sur la mer.

Pendant les nocturnes, l’Institut historique allemand de Paris donne un aperçu profond sur la diversité des recherches conduites sur la mer en tant qu’espace imaginaire. Cinq experts nous montreront comment ils trouvent des sources historiques, les analysent et « les font parler ». Tous les cinq exploreront différents aspects imaginaires de la mer. On parlera de la mer en tant qu’espace juridiquement et politiquement contesté, espace de ressources, mais aussi surface de projection d’utopies coloniales, et aussi comme espace de peurs de l’inconnu, qui ont souvent pris la forme de monstres marins. Ils auront un regard spécifiquement pragmatique et utiliseront à cette fin des exemples représentatifs et intéressants. L’auditoire sera amené au plus près des sources et sera invité à « s’immerger » dans le passé des imaginaires maritimes.

La Fondation Max Weber coordonne le réseau d’instituts allemands en sciences humaines et sociales à l’étranger dont celui de Paris et un autre à Londres. Notre institut partenaire de Londres est porteur du projet « Prize papers » qui étudie et publie une collection unique de documents que les Britanniques s’approprièrent entre 1652 et 1817. Ceux-ci contiennent surtout des sources françaises avec des perceptions quotidiennes de la mer dans de rares récits de voyage et des images de gens ordinaires.

Programme:

18h00–18h10: Thomas Maissen (Directeur de l’IHA) – Mots de bienvenue

18h10–18h50: Guillaume Calafat (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Solène Rivoal (Maîtresse de conférences en histoire moderne à l’Université de Toulouse et à l’Université d’Albi) – La vie quotidienne entre bois, eau et vent. La réalité quotidienne des marins à bord des navires

18h50–19h10: Pause

19h10–19h50: Magnus Ressel (Professeur suppléant à l’Université de Brême) – Imaginations de la mer comme espace utopique: voix des acteurs discriminés sur les mers du monde au XVIIIe siècle

19h50–20h10: Pause

20h10–20h50: Dagmar Freist (professeur à l’université d’Oldenbourg), Gabrielle Robilliard-Witt (collaboratrice scientifique à l’université d’Oldenbourg) – Imaginations de la mer comme espace redoutable: des monstres marins

20h50–21h00: Discussion

Site internet de l’événement: https://www.dhi-paris.fr/fr/informations-detaillees/seminare/SeminarTime/detail/nocturnes-de-lhistoire3900.html.

Année, lieux et types de manifestation