Pierre Varignon (1654-1722). Pratique et transmission des mathématiques à l’aube des Lumières
Horaires : 18h
Lieu : Bibliothèque Mazarine et de l’Institut de France, 23 quai de Conti, 75006, Paris
Institution organisatrice : Bibliothèque Mazarine et de l’Institut de France
Intervenants : Patrick Latour
Tout public. Inscription obligatoire à l’adresse contact@bibliotheque-mazarine.fr.
Présentation de la visite guideée à retrouver ici.
La carrière de Pierre Varignon, né à Caen en 1654 et mort à Paris en 1722, s’articule essentiellement autour de ses activités d’enseignant et d’académicien. Titulaire de la première chaire de mathématiques de l’Université de Paris, établie au Collège Mazarin dès l’ouverture de celui-ci en 1688, il fut aussi lecteur au Collège royal à partir de 1706, et contribua ainsi à la formation de nombreux savants et ingénieurs. L’Académie des sciences, dont il devint membre en novembre 1688 et au sein de laquelle il joua un rôle important, lui procura par ailleurs un cadre privilégié pour ses recherches, en facilitant leur diffusion à travers les périodiques académiques (Mémoires de l’Académie royale des sciences et Journal des savants).
En tant que géomètre, Varignon a su reconnaître le pouvoir d’innovation de l’analyse leibnizienne, dont il fut en France l’un des premiers défenseurs. Mais son activité scientifique se déploie sur de plus amples territoires. Sa carrière est encadrée par deux ouvrages, le Projet d’une nouvelle mechanique, qui lui ouvre en 1687 les portes du monde savant, et la Nouvelle mecanique ou statique, publiée de manière posthume en 1725. De fait ses apports à la mécanique sont aussi décisifs que variés, tant dans ses aspects théoriques (transposition en termes analytiques leibniziens des lois de la dynamique newtonienne, unification de la statique, travaux sur les forces centrales…) que dans ses applications pratiques.
Savant presque « ordinaire » à l’aube des Lumières, sans laisser d’œuvre aussi conséquente que certains de ses contemporains et correspondants européens comme Leibniz (1646-1716), Newton (1643-1727) ou encore les frères Jacques (1654-1705) et Jean (1667-1748) Bernoulli, Varignon contribue néanmoins, par son enseignement et ses travaux, à la constitution d’une tradition d’application des mathématiques et au développement de la mécanique analytique.